Le Conservatoire à Rayonnement Départemental Caux Seine Agglo et l’École d’Improvisation Jazz de Mont-Saint-Aignan rejoignent les ateliers de l’école du Kalif et son dispositif CHAM avec le collège Georges Braque des Hauts de Rouen, pour marquer une étape de travail dans des conditions pro en compagnie d’amateurs éclairés, à retrouver bientôt sur les scènes de la région...

Un trio normand au répertoire très brésilien, ce n'est pas banal ; mais un trio de musique brésilienne qui envisage son pays d'origine comme une île mythologique à la croisée de cultures extérieures, encore moins ! Une musique brésilienne revisitée à l'aune d'influences étrangères, mêlant trap et samba, jazz et rythmes afro. Chaud !

Fascinante reconstitution à laquelle s'est attachée Nicolas Labatut, à l'origine de cette proposition acoustique en apnée dans les trésors sonores de Normandie -avec Chopin en fil conducteur. Reconstitutions audionumériques agrémentées de projections, pièces pour piano, voyage dans le temps et l'espace : l'évasion commence chez soi.

Entre le Bénin, la France et le Vénézuela, ce trio métissé exprime le lien profond qui existe entre la musique et la nature, la parole et les éléments, le son et la magie du monde. Destiné au jeune public dès 5 ans, leur spectacle « Neuvième Planète » propose un voyage cosmique en chansons et rythmes afro-latinos.

« In art we trust » déclare ce multi-instrumentiste généreux sur son album tout juste sorti en mars dernier. Spelim, c'est l'anagramme de « simple » ; et pourtant ses inspirations se trouvent autant dans la pop (la « dreadpop »), la photo, le street-art, que le reggae, le hip-hop et la mode. Un performer à découvrir !

À la découverte des chants intergénérationnels du Rio des années 70, Samba de Mesa propose une plongée au cœur du pagode, genre musical né des fêtes entre amis et des réunions de famille animées, qui depuis 50 ans diffuse sa convivialité dans tout le Brésil. Chant, cordes du cavaquinho et bien sûr percussions ouvriront cette édition des Terrasses du Jeudi !

Entre la splendeur fragile de l'orchidée et la noirceur profonde de l'ancolie, la dark-folk-pop de la musicienne et plasticienne d'Evreux séduit son public depuis la sortie d'un premier album, « Beautiful Damages ». On pourrait même y déceler des pollens de Cat Power, Elysian Fields ou Elliott Smith.

Alors que l'autrice-compositrice normande prépare la suite de son dernier ep « Moon », on se demande à haute voix ce que la sensibilité typiquement pop-folk-blues de cette guitariste hors-pair va engendrer pour la suite... Celle qui a grandi avec Tracy Chapman, Stevie Ray Vaughan et John Mayer a les clés en mains : réponse sur scène !

Né d'une résidence au Trianon Transatlantique, le nouveau spectacle de la chanteuse propose un angle innovant sur l'instrument aux mille possibilités qu'est l'accordéon. Entourée de deux maestros aux univers bien distincts, passant du classicisme à l'expérimentation, Amélie dans « Et si la vie... » transporte le public dans l'émotion nue, à vif.

Rouen, un des pôles du rock en France au début des années eighties : les célèbres Dogs, Olivensteins ont été à l'avant-garde d'un vrai boom. Il fallait aussi compter Nurse, la formation d'Alain de Nardis. Leur tonalité plus froide, résolument post-punk, a secoué les oreilles jusqu'au milieu des années 80. Ils reviennent avec un nouvel album et sur scène pour les Terrasses du Jeudi !

Une dizaine d'années déjà d'existence pour le quatuor de Caen qui tire son nom de leur amour des plages normandes. Avec un dernier album « Sunbathing » qui fleure bon l'indie-pop par grand vent et des performances saluées par le magazine anglais NME, Beach Youth s'impose en France comme la relève d'une pop-rock élégante et efficace.

Chanteuse, claviériste et compositrice, jazz-woman accomplie, Melissa a grandi entre Paris et Boston et puise sa force dans ces deux cultures. N'hésitant pas à teinter ses chansons pop d'avant-gardisme contemporain... À la façon de deux de ses modèles Kate Bush et Lana Del Rey. Théâtral, cinématographique, son show captive et happe.

Il y a dans « L'âge d'or », le nouvel album de cette artiste aux mille facettes, une collection de tiroirs pour comprendre sa musique : ils s'ouvrent sur les questions de l'environnement, du féminisme, du geste, de l'apaisement, de l'intériorité. Dans ses contes aux senteurs apaisantes, on trouve forcément une figure protectrice pour nous accompagner jusqu'au lendemain.

Et si Rouen avait son propre guitar-hero ? Ne cherchez pas plus loin, il est ici : Phil Vermont a sorti un premier album solo en 2024, « Time has come », et pourtant c'est 25 ans d'expérience qu'il porte en bandoulière, de La Familia à Superscream. Il présentera ici son répertoire hard-blues rock 70's millésimé Gary Moore ou ZZ Top.

Le Brésil, très à l'honneur pour cette édition du festival, se découvre également avec cette formation menée par cinq passionnés, vus au 106 avec Flavia Coelho ou sur les quais de l'Armada. Dans la ferveur et le partage, on se laissera entraîner par les chants, danses et rythmes traditionnels de Rio de Janeiro !

Musiciens, mais également historiographes des diasporas nées de l'esclavage, Loya et Nyllo Canella offrent ici la réunion de leurs cultures. L'un, d'héritage Tamoul de l'océan Indien, l'autre, bercé par les rythmes du Brésil, proposent une recréation sonore de la rencontre entre les déportés du commerce triangulaire, entre machines et percussions.

Trois musiciens passionnés qui se rencontrent au Conservatoire de Rouen prolongent l'aventure : la jeune formation porte depuis 2023 une idée hybride du jazz, axée sur l'improvisation et l'exploration d'horizons musicaux, du classique au contemporain. Avec batterie, contrebasse et piano, Atuva sait passer du planant au véloce avec joie !

On ne saura sans doute jamais le fin mot de cette histoire de couverture volante : meurtre, trahison, cambriolage, survol de zone interdite ? Mais on s'en fout, le principal c'est que ces trois génies rouennais.e.s nous tartinent le bulbe rachidien de garage-punk-pop avec les amplis à 11, leurs mélodies à tomber et leur sourire satisfait.

Un grand seau de pop irrévérencieuse (en anglais ou en français), une bonne dose de guitares cabossées, une mesure de bidouille électro en cours de cuisson, une énergie parfois plus punk que sage, et voilà la recette d'un groupe à découvrir sur son premier ep « Me, money & politics ». Laissez frémir, dansez jusqu'à cuisson.

Impatients de revoir The Altons, Thee Sinseers, les Harlem Gospel Travelers ? La solution est là : cette formation de sept musiciens menée par la chanteuse Lucie Haddad manie avec intelligence, élégance et générosité les codes de la soul. Leur album « Honey » est bien la continuation de l'héritage de la défunte reine Sharon Jones.

Né en 2021, ce quartet mené par le piano et les compositions de Jérémy Bruger ne met surtout pas de côté l'aspect cérébral du jazz, tout en le maintenant frais et moderne. Poussant l'auditeur à questionner sa place dans le monde qui l'entoure, cet ensemble guitare / piano / contrebasse / batterie n'a rien à envier à l'avant-garde new-yorkaise.

Jérémy Bruger (piano) / Thomas Gaucher (guitare) / Clément Landais (contrebasse) / Malte Arndal (batterie)

Après ces trois dernières années à investir la scène en solo ou duo, le Tom Waits rouennais revient à ses premières amours : le répertoire en groupe. Et un nouveau, s'il vous plaît. Violon, batterie, contrebasse accompagnent les prophéc-ivres du parolier-chanteur, qui ouvre au public son monde fait de sagesse impopulaire, de troquets louches et d'heureux hasards.

Avec « Jericho », troisième opus paru au mois de mars, les six presque-normands confirment que les plus belles courses se gagnent à l'endurance, laissant le sprint à ceux qui ne savent pas où aller. Voix ténébreuse, rythmique liturgique, larsens méphitiques, riffs gorgés de venin : il y a derrière Animal Triste une mythologie qui persiste.

Le DJ et producteur rouennais est chez lui aux Terrasses du Jeudi et s'empare à nouveau des platines pour partager son amour des pépites funk, breakbeat : érudition et déhanchements à prévoir !

Yosefe et Yobu n'avaient jamais quitté le Malawi avant 2017 -petite portion de paradis d'Afrique australe réputée pour sa douceur de vivre. Et les voici aujourd'hui, des USA à l'Europe, sillonnant les routes avec leurs instruments fabriqués de leurs mains : le banjo malawi et le babatone, contrebasse à une corde. Et on danse, forcément !

Avec une intensité percutante, la rappeuse rouennaise aborde les thèmes d'une conscience fragmentée, de la réconciliation des identités multiples qui nous composent. Un rap parfois cérébral et introspectif, mais qui n'oublie pas l'importance de productions taillées pour bouger, inspirées par B.B Jacques autant que par SCH.

Après deux eps de pop-soul sous haute influence britannique (Mc Cartney, The Divine Comedy, Al Green...), on aurait pu croire que l'ex-Roadrunners Gene Clarksville allait raccrocher la formule de son trio sans guitare. Pas du tout ! Il l'étend même en quatuor avec un organiste et sort en mars dernier « A bunch of songs ». La partie continue.

Et si une des formations les plus feelgood du moment venait du Danemark ? Avec son mélange de soul, de reggae et d'indie-pop teintée de couleurs afro, le groupe scandinave propose une thérapie en musique, un espace de sérénité joueuse contre les maux du monde sur toutes les scènes où il passe, du Ghana au Groenland.

Depuis trois ans, le duo ouvre les portes de sa grande récré à la scène dans des concerts « chamailleries » en live looping. C'est-à-dire ? À l'aide de machines à boucler les sons, le concert se construit en perpétuelle auto-invention, relevée de touches de clarinette, guitare, percussions et clavier. Une techno joueuse, sensible et finement psychédélique !

Deux décennies d'existence n'ont pas entamé l'esprit joueur des chercheurs de sons normands : « Pick the weak » sorti l'an dernier en est la preuve. Comme autant de tableaux aux détails formant une jungle des sens, les chansons de GaBlé sont des trésors de trouvailles pop, d'insolence punk et d'idées de génie bricolées par de gentils déments.

Amoureux du rock'n roll de Jerry Lee Lewis, le quatuor mené par SuperOlive et son piano nucléaire se consacre à ressusciter l'âme du génie du boogie avec des compositions originales, à la fois inspirées et consacrées par une forme de modernité. Comme s'il vivait encore parmi nous ! Un second album enregistré aux USA, « Near Miss », vient de sortir.

Ayant survécu à toutes les transformations, l'entité Christine est aujourd'hui une aventure solo. Son troisième album sortira du garage à la fin de l'année 2025, peaufiné dans l'antre servo-mécanique du label Mouton Noir et son studio où se raffinent également Daroc, Museau, Machine Coeur... Le retour de Christine sera forcément vrombissant !